De nombreuses maladies de peau du cheval existent et nous pouvons les reconnaître par un cheval qui se gratte, qui perd ses poils ou présente des plaies. Mais comment les différencier ?

Parmi ces affections cutanées, il est important de différencier les maladies contagieuses et leurs symptômes afin de limiter leur apparition et leur propagation. Le plus souvent, si ces maladies sont diagnostiquées rapidement elles ne présentent pas de danger pour le cheval.

5 raisons pour lesquelles mon cheval se gratte 

• Les dermites estivales
• Les allergies
• La gale
• La gale de boue
• Les poux et les acariens

Les dermites estivales 

La dermite estivale du cheval, également appelée dermatophytose, est une affection cutanée récidivante chez le cheval qui est causée par la piqûre de culicoïdes, de petits moucherons. Elle apparaît généralement l’été et ses symptômes réapparaissent chaque année à partir du moment où le cheval est touché. Cette pathologie n’est pas contagieuse, mais elle peut être héréditaire, en particulier chez les poneys.

En piquant le cheval, les insectes répandent une salive anticoagulante dans le sang du cheval ce qui est à l’origine de fortes démangeaisons principalement situées au niveau des crins. Le cheval cherche alors à se soulager en se grattant sur ce qui l’entoure (mangeoire, abris de prés, box…). Ainsi, dans les cas les plus graves, il n’est pas rare que les chevaux présentent d’importantes zones de crins dégarnies et des plaies purulentes.

Il n’existe pas de réel traitement, mais il est possible de soulager les démangeaisons du cheval avec l’utilisation d’anti-inflammatoires, d’antihistaminiques ou de lotions apaisantes. Il est également nécessaire de traiter les insectes en limitant leur apparition avec l’utilisation de répulsifs à insectes et de couvertures d’été anti-insectes.

Les allergies

Les allergies du cheval sont très variées. Elles sont causées par des allergènes qui peuvent prendre plusieurs formes : alimentaires, respiratoires, de contact ou injectées. Comme chez l’Homme, tout ce qui nous entoure est susceptible d’être un allergène, cependant chez le cheval, les allergies sont principalement liées à la poussière et au pollen.

Chaque allergène réagit différemment chez chaque cheval, mais ils présentent des symptômes en commun. Ainsi, lorsqu’un cheval est atteint par une allergie, il est possible de constater des lésions sous-cutanées, des troubles respiratoires (asthme, toux…) ainsi que les yeux et le nez qui coule.

Il n’existe pas de réel traitement contre les allergies, mais il possible d’administrer des corticoïdes ou des antihistaminiques au cheval en complément de l’éviction, c’est-à-dire la séparation du cheval avec l’allergène concerné.

La gale

La gale est souvent confondue avec la gale de boue. Cependant, c’est une maladie très différente qui est dangereuse pour le cheval. C’est une maladie parasitaire qui est transmise par les acariens, ils creusent des galeries sous l’épiderme du cheval.

Quatre types de gales existent : la gale démodécique (poils de l’ensemble du corps), la gale sarcoptique (ensemble du corps), la gale psoroptique (crins) et la gale chorioptique (pieds et membres). C’est une maladie très contagieuse qui peut également être transmissible à l’Homme.

La gale du cheval se manifeste par l’apparition de fortes démangeaisons, la transformation de la peau qui devient granuleuse, la chute de poils, une perte d’appétit et une fatigue générale du cheval.

Les symptômes de la gale sont souvent confondus avec les symptômes de la dermite ou dermatophytose, mais cette dernière concerne principalement les crins, le dos, la croupe et le ventre alors la gale affecte d’abord les pieds dans le cas des démangeaisons.

Pour traiter la gale, il est nécessaire d’identifier le parasite responsable puis de le traiter, car chaque parasite se traite différemment. Globalement, elle se traite par l’administration d’acaricides et antiparasitaires par voie orale ou locale. La gale étant très contagieuse, il y a d’importantes mesures à prendre pour éviter sa propagation, comme l’isolement d’un cheval atteint au sein d’un groupe d’équidés.

 La gale de boue 

La gale de boue chez le cheval est complètement différente de la gale. Cette maladie cutanée, également appelée dermatophilose, est causée par la bactérie Dermatophilus congolensis qui se développe dans un environnement humide. Elle affecte principalement les membres, le dos, la croupe et le garrot du cheval.

La contamination se fait par le biais de croûtes sur les membres du cheval lorsqu’il vit dans un environnement humide, par exemple en marchant régulièrement dans des flaques de boue. La gale de boue est davantage présente en hiver à cause de l’humidité des sols, mais elle peut également toucher les chevaux en été.

La gale de boue du cheval se manifeste par l’apparition de croûtes très douloureuses pour le cheval qui est alors gêné dans ses déplacements. La propagation de crevasses et d’irritations est également possible sur la croupe et le dos lorsque le cheval se roule.

Certains chevaux présentent même une boiterie à froid et des douleurs lors de la manipulation. Plusieurs facteurs peuvent expliquer le développement de la gale de boue : l’humidité, le pouvoir abrasif des sols, l’urine/les litières souillées et la photosensibilisation.

La dermatophilose étant très douloureuse pour le cheval, il est nécessaire de traiter rapidement le cheval atteint. Les objectifs du traitement seront alors de traiter l’irritation et de limiter l’infection avec l’application de pommade cicatrisante et un repos forcé à l’abri de l’humidité. Il est également conseillé de tondre les membres et de choisir une litière plus absorbante pour réduire l’humidité et pour garder les membres au sec.

Les poux et les acariens

En plus de pouvoir transmettre la gale, les acariens sont également des allergènes particulièrement virulents, tout comme les poux. En effet, ces derniers sont présents au quotidien dans l’environnement du cheval et peuvent être à l’origine d’affections cutanées importantes. Globalement, tous les chevaux ne réagissent pas de la même façon à ses insectes : ainsi, ce sont principalement les chevaux au système immunitaire faible qui sont les plus touchés.

Les piqûres de poux et d’acariens peuvent être asymptomatiques, mais dans le cas du cheval allergique, cela se traduit par l’apparition de fortes démangeaisons, de desquamations et à un prurit plus ou moins important. Le poil du cheval peut également devenir terne et être accompagné de pellicules.

Les poux et les acariens se transmettent très facilement, il donc nécessaire de traiter le cheval dès qu’il est touché afin d’épargner ces congénères. Pour cela, différents traitements à l’instar de répulsifs existent, mais pour une efficacité optimale, il est conseillé d’opter pour des solutions naturelles auxquelles les insectes ne pourront pas s’accommoder. Une fois contaminé, il est aussi conseillé de nettoyer tout le matériel du cheval et de traiter ses plaies pour le soulager.

Pour résumer, différentes pathologies peuvent être à l’origine de démangeaisons chez le cheval. Pour détecter la maladie dont le cheval est atteint, il est nécessaire d’observer tous les symptômes et de contacter un vétérinaire qui sera le seul à pouvoir établir un diagnostic et un traitement adéquat.

Enfin, la plupart des pathologies cutanées sont transmissibles entre individus : il est donc nécessaire d’isoler le cheval en cas de doute afin d’éviter toute transmission et propagation de la maladie au sein d’un même environnement.